ZORNproject, c'est une réunion de textes, fictifs, originaux, autour d'un thème : l'écriture schizophrénique.
Nous recherchons des auteurs bénévoles pour alimenter cette réflexion. La ligne directrice : des textes courts (entre 5000 et 15000 caractères), de fiction (pas de textes théoriques ou critiques) dont la seule contrainte est de rentrer dans l'association schizophrénie et écriture.
Soyez inspirés et surprenez-nous !
Étymologiquement, le terme « schizophrénie » signifie « esprit fendu ». Il vient du grec schizein, « fendre » et de phrên, « esprit ». Cette maladie psychiatrique regroupe un ensemble de « psychoses délirantes chroniques qui peuvent être définies par deux ordres de symptômes » : les symptômes positifs tels que les délires et les hallucinations et les symptômes négatifs désignés par la spaltung : « discordance », « dissociation » en allemand. Cette conception de la maladie a été établie par Bleuler, mais Eugène Minkowski ajoute à cette définition le concept de « perte de contact vital avec la réalité » (Pierre GODEAU, Jean-Charles PIETTE et Serge HERSON, Traité de médecine, Tome 2, Paris : Flammarion, « Médecine-Science », deuxième édition, 1981, p. 3195.) qui va être capital pour le traitement artistique de la psychose. La schizophrénie reste difficile à définir avec exactitude, si bien que certains psychiatres parlent des schizophrénies comme d’un ensemble de troubles diverses tels que l’autisme, le délire et les hallucinations, les perturbations affectives, le détachement de la réalité ou bien encore l’ambivalence. Ces troubles ont tendance à s’amplifier avec le temps jusqu’à la dissociation totale ou partielle de la personnalité.
Néanmoins, intégrer la schizophrénie dans la littérature contemporaine n’a pas pour but de proposer des applications romanesques de concepts psychiatriques. Tel n’est pas le but de la littérature, tout comme la psychiatrie ne doit pas tenter de psychanalyser les héros de romans ni même leurs auteurs. Bien que Freud lui-même trouve intéressant de relever des symptômes psychanalytiques dans une œuvre littéraire comme celle de Jensen, il se défend d’un amalgame entre littérature et psychanalyse, tout en avouant l’importance que peut avoir la psychiatrie pour la littérature :
“ L’écrivain, d’après ce que nous entendons dire, doit éviter tout contact avec le psychiatre et laisser aux médecins la description d’états psychiques pathologiques. À la vérité, aucun écrivain digne de ce nom n’a jamais observé cet impératif. En effet, la description de la vie psychique de l’homme est bien son domaine le plus spécifique ; il a été de tout temps le précurseur de la science et par là aussi celui de la psychologie scientifique. ”
Sigmund FREUD, Les Délires et les rêves dans La Gradiva de W. Jensen ([Der Wahn und die träum in W. Jensen « Gradiva »] traduit de l’allemand par Paule Arbex et Rose-Marie Zeitlin), Paris : Gallimard, (1907) 1986, pp. 184 (coll. « Folio Essais »).
Cette réflexion s’articule donc autour de la schizophrénie, en tant que maladie constitutive d’un personnage intégré à une fiction ou bien en tant que concept artistique. Notre projet : mettre en évidence les conditions et le processus selon lesquels une esthétique schizophrène pourrait émerger au sein de la littérature contemporaine.
Ce thème, qui leur a été imposé, les a inspiré pour écrire une fiction.
En voici leur production.
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